mardi 27 septembre 2011

Le Crash des Titans - Episode 7 (mardi 27 septembre 2011)


Episode précédent : Sur le Hindenburg, les membres de l'équipage doivent se délester de leurs affaires, car le dirigeable (pour ainsi dire ...) perd de l'altitude. Mais l'adjudant-chef Raffarin ne veut pas jeter son Astérix en peluche. Sur le Titanic, un "Magic Cabaret" a été mis en place pour les passagers de première classe, avec Magic Bernanke qui fait des tours de magie. On y sert du "Magic Sandwich", une création réputée de deux fameux chefs New-Yorkais : Goldman et Sachs. Pendant le Magic Cabaret, les cuisiniers chinois du Titanic se construisent des canots de sauvetage sous le regard hébété des matelots et des passagers de 9ème classe.

Sur le Titanic, il y avait toujours le « Magic Cabaret » pour les passagers de première classe. Mais ces derniers commençaient à se lasser. Et Magic Bernanke  avait disparu en coulisses pour souffler un peu et se rassasier d'un peu de Magic Sandwich.

- « Quel est le prochain tour de magie ? Dit un spectateur,
- Le twist !
- Le twist ? Mais c'est quoi ?
- Bof, j'en sais trop rien ….
- Le twist ! Le twist ! »

En coulisses :
- Bernanke ! Il faut que tu y ailles, on te demande le twist …
- Oh non ! pas le twist …
- Si ! Le twist !
- Non pas le twist !
- Si ! Le twist !
- Non pas le twist !
- Bernanke, attention tu peux pas nous lâcher comme ça ! Il faut que tu fasses un tour ! N'importe lequel mais fais quelque chose, sinon on doit arrêter le Magic cabaret ! »

Alors le commandant Bernanke, qui pourtant n'était pas magicien de métier, se remit sur scène, :
- « Mesdames, messieurs, .., le twist !
- Oh oui ! Oh oui ! Le twist ! »

Le twist était un tour de magie particulier : là où le spectateur s'attendait à voir sortir des billets de banques d'un chapeau, en fait on ne sortait rien, mais on en profitait pour voler la montre de la personne, ce qui la plongeait dans un certain embarras. Il fallait ensuite faire reparaître la montre quelque part, mais cela ne réussissait pas à tous les coups.

Au fond de la salle, quelques gros bonnets commençaient à se lasser du Magic Cabaret. « Sortons, il y en a marre de toutes ces conneries. »

Tout à coup un matelot pénétra dans le grand salon.
- « Mesdames, messieurs, un terroriste grec atteint de la peste bubonique se cache parmi nous. Il a probablement sauté du Hindenburg, il est extrêmement dangereux. Nous demandons à tous les passagers de le rechercher et de nous le signaler. Il a des bubons, il ne peut pas marcher, il lui manque un poumon. Vous pourrez le repérer facilement, il est sur une civière, et dans le coma. Mais ne vous y fiez pas, c'est une couverture, en réalité c'est un dangereux terroriste. »

Ce fut alors la débandade. Tout le monde quitta le salon. Les gens s'arrachaient les derniers billets de banques et se précipitaient dans leurs chambres pour vérifier que leurs avoirs étaient toujours dans les coffres. Ceux qui avaient quitté le salon un peu avant menaient déjà d'âpres négociations avec les cuisiniers chinois :

- « Toi donner moi canot de sauvetage, moi donner toi dollars OK ? 
- Non, honorable passager, toi donner moi pièces d'or. 
- Quoi ? ça va pas non, tu refuse du bon dollar américain ?! Terroriste ! Et toi, l'autre, là, tu en veux de mes dollars ? 
- Lao Tseu a dit :  si tu veux trouver la voie, je dois te couper la tête alors je vais te couper la tête.
- Arrière !! »

Ils virent alors sur le pont un polonais qui portaient un petit bateau de plage pour enfants. Ils se précipitèrent sur lui :

- « Combien pour ton bateau ?!!
- Euh, … un million de dollars. 
- Quoi c'est tout ? Tiens voilà un chèque d'un million et tu me donnes ton canot. 
- OK. »

Le polonais n'en revenait pas ! Un chèque d'un million de dollars ! Il ne pouvait s'empêcher de l'admirer et d'imaginer tout ce qu'il pourrait faire avec.

Quand les chinois virent qu'on pouvait tirer un million de dollars d'un canot, certains d'entre eux cédèrent aussi, au grand dam de leurs camarades qui essayaient de les en dissuader, leur recommandant de n'exiger que de l'or. Mais ce n'était pas si grave, car après tout, un million de dollars, ce n'était pas si mal pour un canot fabriqué avec du papier journal est des restes de « magic sandwich ».

...
 
Pendant ce temps, sur le Hindenburg, tout le monde était pétrifié. Le dirigeable (pour ainsi dire …) perdait toujours de l'altitude. Au restaurant, les gens avaient arrêté de manger. Tous avaient les yeux fixés sur la mer. Seul le barman essayait de remettre un peu d'ambiance :
- « Bof allez, ça va pas si mal non. Il faut positiver ! D'ailleurs, puisque tout va mal, l'équipage va forcément faire quelque chose, et donc ça ira mieux ! »

Mais personne n'écoutait. Les passagers n'avaient plus confiance. Les membres de l'équipage étaient tous retournés dans leurs chambres. Angela, se regardait dans le miroir et se trouvait vieillie. Nicolas avait trouvé une valise plein de crottes sous son lit, encore un bizutage de ses camarades. « les salauds ! Les salauds ! » trépignait-il.

Mais dans la salle des machines se passait une réunion très spéciale. Le vieux commodore Trichet avait donné rendez-vous à son successeur Mario, dit Mario Draghi le carabinieri.

- « Mario, je suis content que tu sois venu me voir. 
- Ma si, signore commodore.
- Tu vois, Mario, je ne t'ai jamais beaucoup aimé, j'ai toujours préféré ton frère Jurgen. 
- Zé sais, signore commodore.
- Mais maintenant je me fais vieux. Je suis fatigué. Tu as vu, c'est le bordel ! Je crois pas que Jurgen puisse faire grand chose. 
- Oui, signore commodore. 
- Ce sont tous des incapables, Merkel, Sarkozy, Berlusconi, et je te parle même pas de ces ronds-de-cuir de Van Rompuy et Juncker ... des minables, tous des minables. 
- Oh oui, signore commodore.
- Si tout va mal, tu me fera le plaisir de les jeter tous par-dessus bord.
 
- Mais tu ne touchera pas à Christine, tu m'entends, pas à Christine ! 
- Oui, signore commodore.
- Il faut que je te dise quelque chose. Cette bande d'abrutis ne comprend rien à rien. Tu vois ces tuyaux, là ? Regarde-les bien, en fait je les installé pour pouvoir injecter de l'hélium du ballon dans les moteurs grecs, portugais, espagnol et italien. Ces imbéciles ne s'en sont même pas rendu compte. Eux, ils se foutent pas mal de ce que nous, aux machines, on est obligé de faire. « Il faut gérer la crise, diriger le vent sur le ballon, redonner confiance aux passagers, souffler dans les hélices, et c'est la faute à Nicolas, et c'est la faute à Angela et gnagnagna, et gnagnagna, et y faut changer les règles de la roulette et blablabla, …. », mais ils sont cons ou quoi !! Des crétins, je te dis, des crétins !
- Oui signore commodore.
- Alors tu vois, des tuyaux, il y en a d'autres. Tu sera capable de les installer ?
- Oui signore commodore.
- Une fois que tu les auras installés, tu devra utiliser cette manette, tu vois, celle où il y a écrit ''INFLATE''. Mais il faudra rester très discret, tu m'entends, très discret !
- Né vous inquiétez pas signore commodore, n'oubliez pas qué z'ai travaillé au restaurant, chez Goldman et Sachs à Nou-York. Le dicrézione, ça mé connaît.
- Tu vois, il y a quelques années, je ne t'aurais pas dit tout ça. Mais maintenant, il n'y a plus le choix, on est coincés. Et si Angela te fait des remarques, tu lui donneras quelques andouillettes AAAAA, et elle t'embêtera plus.
Oui signore commodore.

samedi 17 septembre 2011

Le Crash des Titans - Episode 6 (samedi 17 septembre 2011)



Episodes précédents : Sur le Titanic, les docteurs Fitch et Moody, praticiens de la médecine dite du "Standard des Pauvres", ont prescrit à l'équipage et aux passagers des andouillettes avariées de label A+ en provenance du Hindenburg. C'est dégoûtant, mais cela pourrait soigner les passager de première classe de l'obésité. Sur le Hindenburg, Le quartier-maître Papandréou, qui est atteint de la peste bubonique, a été sauvé grâce à un poumon artificiel créé à partir des poumons prélevés sur chaque membre de l'équipage...


...

Sur le Hindenburg, il y avait eu un grand vent de panique. Alors que le quartier-maître Papandréou avait été soigné grâce à un poumon artificiel, on avait cru pendant quelques jours avoir rétabli un minimum de manœuvrabilité du dirigeable. Or, alors qu'une brise légère de mois d'août soufflait tranquillement, des chutes brutales étaient survenues, et on pouvait entendre depuis le Titanic les cris d'effroi des passagers et de l'équipage. En effet, il n'y avait quasiment plus de carburant, ce qui avait causé un ralentissement brutal des moteurs.

Tout le monde s'affairait, les réunions bipartites dans les chambres allaient bon train, mais tout cela s'éternisait. Heureusement, le commodore Trichet, qui estimait n'avoir d'ordre à recevoir de personne, et qui surtout, n'en avait reçu aucun, avait pris la liberté de tirer un tuyau depuis le réservoir principal d'hélium vers les moteurs, afin d'éviter qu'ils ne s'arrêtent définitivement. La colonelle Merkel n'était pas d'accord avec ce genre de méthode artisanale qu'elle trouvait beaucoup trop dangereuse, mais elle faisait mine de ne pas savoir. Le vieux commodore n'en était d'ailleurs pas à son premier coup, car il avait déjà fait ce type de montage quelques mois auparavant pour siphonner les tonneaux de whisky. D'ailleurs, la major Lagarde, qui était la sommelière en cheffe, avait trouver la cave vide lors de sa nomination.

Des possibilités de solutions commençaient toutefois à voir le jour. Certains préconisaient un délestage massif. D'autres proposaient de s'unir pour tous souffler vers le bas. D'autres encore défendaient l'idée qu'il fallait souffler dans les hélices, qu'ainsi elles se mettraient à tourner, et que donc le ballon finirait par reprendre de l'altitude. C'était d'ailleurs la solution la plus communément admise, alors qu'elle semblait difficile à mettre en œuvre, puisque la plupart des passagers et tous les membres de l'équipage s'était déjà fait ôter un poumon pour soigner un quartier-maître grec.

En attendant, et sous la pression de la colonelle Merkel, qui avait suivi avec succès le régime Dukan, la consigne qui circulait était de procéder à un délestage. Chacun devait trouver des objets inutiles, que l'on pourrait jeter à la mer. On organisa alors une réunion où chacun devrait annoncer ce qu'il allait jeter à la mer, réunion à laquelle les passagers étaient invités afin qu'ils puissent juger à quel point l'équipage prenaient les choses en main.

- (Merkel) : « Moi, je n'ai plus rien dans ma chambre, à part mon sac de bigoudis que je garde au cas où je voudrais changer de coiffure, et quelques andouillettes AAA pour le petit déjeuner. Et puis j'ai déjà perdu dix-sept kilos avec le régime Dukan, alors j'ai accompli ma part de délestage. »
Bon, ça commençait mal...
- (Cameron) : « Moi, ça fait longtemps que j'ai jeté tous mes habits, ma montre en or, et mon portrait de la reine … je n'ai plus rien, à part mon string panthère auquel je tiens pour pouvoir rester correct devant les passagers. »
Aïe …. l'assemblée devenait nerveuse. Tout le monde se tourna alors vers le quartier-maître Papandréou : « Et toi tu as des affaires à jeter, tête de lard ? ... lui dirent-til d'un ton ferme mais paternel. Mais la réponse du quartier maître fût inaudible. Les tuyaux qui lui entraient de partout faisaient qu'on ne comprenait rien à ce qu'il disait.
- (Merkel) : « Il faut gue z'est lui gu'on chette à la mer! » dit Angela. Mais aussitôt on demanda à la colonelle de se taire. Furieuse elle repartit dans sa chambre. Le lieutenant Fillon pris alors la parole d'un ton satisfait : 
- « Nous, avec Valérie, nous avons trouvé plein d'objets à jeter...(nananère)...
- Ah !!
- ... une cannette de coca-cola encore pleine, une dinette pour chiots avec des niches, et un Astérix en peluche. Et ce n'est pas tout. Nous envisageons une contribution volontaire mais obligatoire des passagers ; certains possèdent des bijoux très lourds et ... » mais soudain, quelqu'un éclata en sanglots. C'était l'adjudant-chef Raffarin. 
- « Bouh, bouh, je veux pas qu'on jette mon Astérix à la mer, bouh, bouh ... » 
Tous furent pris de pitié et se mirent à pleurer. Mais le Commandant Sarkozy dit d'une voix rassurante 
- « Che serai très ferme, tout le monde il doit jeter au moins une affaire à la mer, mais je vous préviens tout d'shuite madame Merkel : che ne laisserai personne prendre à mes amis des peluches auxquelles ils tiennent par-dessus tout ! » 
Il s'était permis de dire cela car la colonelle était déjà sortie de la salle.


Puis il y eu un blanc. Personne n'osant prendre la parole, le commandant Sarkozy modifia l'ordre du jour. En réalité tous les problèmes étaient dus à une mauvaise conception du dirigeable au départ. Les moteurs n'étaient pas suffisamment puissants, et le quota de passagers trop important, et puis il n'y avait aucune restriction pour les individus obèses.... Il proposa donc une "règle d'or" qui redéfinissait les règles de conceptions des dirigeables, et même des ballons en général, ainsi qu'une nouvelle réglementation pour l'exploitation. « Mais en quoi cela-va-t-il résoudre nos problèmes présents ?» demanda quelqu'un naïvement. Tous les autres éclatèrent de rire... c'était pourtant simple !!! Il suffirait de décréter que la règle d'or serait rétro-active !...

Pendant ce temps, sur le Titanic, l'ambiance était totalement différente. Il y avait eu l'affaire des milliardaires qui n'avaient pas voulu donner leurs dollars, et qui mangeaient de plus en plus. Tout y passait : caviar, andouillettes A+ avariées du Hindenburg.... etc. IL faut dire que les frigos regorgeaient de victuailles, notamment du fameux "Magic Sandwich". Le Magic Sandwich était très apprécié, c'était une invention de deux fameux chefs cuisiniers new-yorkais : Goldman et Sachs. La recette était très complexe. La voici :

Recette du Magic Sandwich :
Faire une pâte à pain avec 1/3 de farine de maïs, 1/3 de son de blé, 1/3 de sciure de bois. Etaler la pâte. parsemer de billets de 1000 dollars les plus frais possibles (c'est pour pour la fraîcheur...). Plier le tout sept fois. Arroser pour faire gonfler (grâce au son, qui prend 20 fois son volume d'eau …). Ré-étaler, puis ajouter des andouillettes d'Europe. On préférera les andouillettes carrément B ou CC (surtout pas AAA). Cela permet d'utiliser les restes, et surtout, c'est meilleur pour le goût. Répéter l'opération plusieurs fois en ajoutant à chaque fois des abats qu'on aura bien fait faisander ainsi que de vieux restes de Magic Sandwiches. On découpe le sandwich en parts pour en faciliter la consommation. Ce sandwich peut se manger seul ou avec du caviar et du champagne.

Goldman et Sachs avaient eu un succès fou avec le Magic Sandwich et ils avaient obtenu un contrat juteux avec la compagnie d'exploitation du Titanic. Mais du coup, les passagers de première classe avaient pris énormément de poids et commençaient à avoir des malaises, des flatulences, et parfois des diarrhées. Pourtant, les docteurs Fitch et Moody ne s'alarmaient pas plus que ça et disaient souvent « il vaut mieux être riche et faire envie que pauvre et faire pitié ». Et puis le Magic Sandwich coûtait très cher, car il était l'objet de substantielles royalties à verser aux deux chefs cuisiniers. Donc il fallait bien les manger, on n'allait tout de même pas gâcher la nourriture !....

Grâce au Magic Sandwich, on avait réussi à apaiser l'humeur des passagers de première, car les repas étaient très longs, et pendant qu'ils mangeaient les gens oubliaient la situation dramatique. Mais du coup, il fallait aussi les occuper entre les repas. Il fut donc programmé des séances de cabaret l'après-midi : le "Magic Cabaret". Pour le Magic Cabaret, le commandant Bernanke se transformait en « Magic Bernanke ». Son tour de magie principal consistait à faire apparaître des billets de banques un peu partout, dans des chapeaux, sous les tables, dans les soutien-gorges des dames, et même dans les oreilles des gens. Vers 17h00, on projetait un film d'horreur : « Le crash du Hindenburg » Cela procurait des émotions et aidait à la digestion. Les spectateurs poussaient des cris d'horreur, et certains jetaient même des tomates.

L'amiral Obama assistait à toutes ces festivités. Un matelot entra dans le grand salon et vint discrètement lui dire : « Amiral, nous coulons ». L'amiral lui intima l'ordre de ressortir : « Matelot, retournez à vos quartiers et veillez à ne plus nous déranger pendant le Magic Cabaret. le Titanic est un vaisseau insubmersible conçu par les plus grands ingénieurs de la planète, et son équipage est largement à la hauteur des quelques avaries que nous traversons. Rompez ».

Pendant ce temps, on pouvait entendre des bruits sur le pont, et même des voix. C'était dans une langue asiatique, ... du mandarin, ... ou peut-être du cantonnais. Après le service des chambres et le déjeuner, les cuisiniers et le personnel chinois du Titanic était censés se reposer. Mais en réalité ils n'en avaient que faire et mettaient à profit ce moment pour travailler discrètement à leur projet : celui de se construire des canots de sauvetage. mais il fallait rester discret et être tranquille. L'après-midi était idéal, puisque tout le monde était affairé à regarder les tours de "Magic Bernanke" et la projection du film. Mais les passagers de quatrième classe, qui observaient tout cela de derrière les grilles demandèrent à un matelot «Que font-ils ?». - « Oh rien, probablement des canots pour si jamais le bateau coule, ... mais c'est inutile, puisque le Titanic est insubmersible ! » - « Ah !? ... »


Suite au prochain épisode.

Serviteur.


lundi 12 septembre 2011

La faillite de la Grèce approche ...


Chers amis, comme vous pouvez le voir bientôt, la faillite de la Grèce approche.... et sa possible sortie de la zone euro va-t-elle survenir ? Quand le défaut sera acté en bonne et due forme, au printemps prochain, deux ans auront été perdus (gagnés, selon nos politiciens). Mais cela nous aura donné l'occasion de découvrir un monde insoupçonné. Un monde où des gens fauchés prêtent à des gens ruinés, où quand la mer est verte certains la voient bleue, où ce qui est inéluctable est déclaré "impensable", "hors de question" ou encore "totalement ridicule", bref, une sorte d'univers onirique dans lequel semblent vivre nos élites contemporaines.

Mais je m'avance un peu, car si le défaut de la Grèce est aujourd'hui quasi-certain, l'avenir de l'euro reste encore en suspens. On entend partout que ce serait grâce à un pouvoir européen plus fort qu'on pourrait s'en sortir. Les défenseurs de cette thèse avancent que la solidarité pourrait alors jouer à plein, et éviter la faillite des éléments les plus faibles.
Ce sont les mêmes qui défendent les "euro-bonds". Il est vrai que si on regarde du côté des Etats-Unis on pourrait dire qu'ils sont en cela beaucoup mieux lotis : le monde s'arrache (encore...) leurs obligations insolvables alors que dix ou quinze de leurs états sont dans la situation de la Grèce, sans compter l'état fédéral....

Et pourtant, même si je me réjouis que la crise permette de remettre sur le tapis l'idée d'un fédéralisme, européen, et bien j'ai encore beaucoup de mal à y croire. Tout d'abord, on observe tout sauf des élans de solidarité au sein de l'Europe en ce moment de crise. On imagine donc mal comment la situation actuelle pourrait pousser au fédéralisme. Ensuite, on commet une erreur en croyant que seuls la Grèce et quelques PIIGS ont un problème de sur-endettement... En réalité, la crise de la dette mine l'ensemble des pays d'Europe, notre système bancaire, et plus généralement l'ensemble des pays développés, en premier lieu les U.S. Et je vais plus loin : le sur-endettement mine aussi la Chine.... et oui.... Et l'explosion de la bulle chinoise pourrait arriver plus vite que prévu, car la Chine est championne pour rattraper le temps perdu. Or son économie fait déjà fonctionner le système du crédit à fond, et déjà des signes d'insolvabilité naissent, notamment à cause du retournement sur l'immobilier.

L'économie du crédit et de la spéculation qui s'est développée depuis plusieurs années n'est tout simplement pas soutenable, car elle suppose une croissance qui n'existe pas. Par voie de conséquence, le "credit crunch" en cours peut devenir incommensurable. Il se développe par avalanches (ou par contagions, si vous préférez) et entraîne peu à peu la psychologie des marchés financiers, mais aussi celle des peuples et de leurs dirigeants dans la dépression.

L'issue sera l'impression monétaire et une dépréciation considérable des monnaies fiduciaires que nous  connaissons actuellement, si ce n'est leur disparition pour un nouveau système.

Mais je m'avance. Qui peut prédire l'avenir ? Certainement pas moi.
Cependant, pour me détromper il faudrait un certain nombre de cygnes blancs....

Serviteur.

mardi 6 septembre 2011

Crise de la dette, attaques sur les banques européennes, .... qui est responsable ?

D'aucuns rejettent la responsabilité de la crise financière sur les spéculateurs, notamment américains.
D'autres vont fustiger les états pour leurs quatre décennies de folies dépensières insensées ...

Lesquels ont raison ? Et bien évidemment, ... les deux mon capitaine !! Mais cette question est-elle essentielle ?

Ci-dessous une vision assez crue de la réalité de la crise de la dette, celle d'un monde où des géants financiers puisant leurs ressources dans l'argent facile créé à 0% d'intérêts, attaquent d'autres géants financiers plus faibles pour générer des profits et détourner l'attention.

http://www.dailymotion.com/video/xkkbv8_max-keiser-france-c-est-une-3eme-guerre-mondiale-financiere-russia-today_news

Dans cette vision, Wall Street joue le rôle de la hyène, et les banques européennes celui du fauve blessé.
Mais ce n'est qu'une étape, la suivante sera celle où les hyènes de Wall Street commenceront à se dévorer entre elles... Autrement dit, il semble que l'implosion du système pourrait bien ressembler à une sorte d'auto-destruction, par transformation progressive de la meute des loups en une meute de hyènes. Et là, le spectacle sera sanglant...

D'ailleurs, à Wall street comme à la City, on ne dira plus "jeune loup au dents longues", mais "vieille hyène avide de sang".


Serviteur.

Halte à la spéculation !

Chers amis, le monde va mal, le système bancaire européen est au bord du gouffre, les états développés sont ruinés. C'est très grave !!... Or, il y a des coupables : les SPECULATEURS !!

Aussi, je me suis mis en mal de les rechercher, et j'ai pu en dresser une liste, que je vais incessamment communiquer aux autorités :

En numéro 1 : les citoyens ayant acheté un bien immobilier, notamment les baby-boomers. Ces gens irresponsables, ont misé sur un schéma pyramidal consistant à croire que l'immobilier augmente indéfiniment.  Ce faisant, ils privent de logement décent des familles entières aujourd'hui incapables de d'aligner le montant suffisant.  Lorsque la bulle éclatera, cela fera très mal.

En numéro 2 : Le ministère des finances.  Selon le même principe honteusement pyramidal, le gouvernement à fait croire au peuple depuis des années qu'une croissance de 4% de l'économie était possible. Ce même gouvernement à donc emprunté sur les marchés pour utiliser l'effet de levier tout en pratiquant la méthode Madoff : payer les intérêts grâce à de l'argent emprunté. Ces agissements sont passibles de prison.

En numéro 3 ex-aequo : les banques, qui ont agit exactement comme les états et de concert avec eux, mais de manière plus mesurée et mieux gérée.

De ces trois catégories de spéculateurs, c'est la première qui doit immédiatement être arrêtée, car elle nuit au peuple dans l'un de ses besoins le plus vitaux : celui de se loger. De plus, cette catégorie continue de percevoir des retraites indûment empruntées sur l'avenir, dans un système qu'ils ont réussi à faire défendre par les jeunes générations en leur prétextant que cela leur procurerait les mêmes ressources voire plus, ce qui est totalement faux. Du fait de l'engorgement des prisons et du nombre trop important de coupables, je préconise simplement la confiscation des biens, de fortes amendes ainsi que des auto-critiques publiques.


Longue vie au parti,

Serviteur (quand même).