samedi 17 septembre 2011

Le Crash des Titans - Episode 6 (samedi 17 septembre 2011)



Episodes précédents : Sur le Titanic, les docteurs Fitch et Moody, praticiens de la médecine dite du "Standard des Pauvres", ont prescrit à l'équipage et aux passagers des andouillettes avariées de label A+ en provenance du Hindenburg. C'est dégoûtant, mais cela pourrait soigner les passager de première classe de l'obésité. Sur le Hindenburg, Le quartier-maître Papandréou, qui est atteint de la peste bubonique, a été sauvé grâce à un poumon artificiel créé à partir des poumons prélevés sur chaque membre de l'équipage...


...

Sur le Hindenburg, il y avait eu un grand vent de panique. Alors que le quartier-maître Papandréou avait été soigné grâce à un poumon artificiel, on avait cru pendant quelques jours avoir rétabli un minimum de manœuvrabilité du dirigeable. Or, alors qu'une brise légère de mois d'août soufflait tranquillement, des chutes brutales étaient survenues, et on pouvait entendre depuis le Titanic les cris d'effroi des passagers et de l'équipage. En effet, il n'y avait quasiment plus de carburant, ce qui avait causé un ralentissement brutal des moteurs.

Tout le monde s'affairait, les réunions bipartites dans les chambres allaient bon train, mais tout cela s'éternisait. Heureusement, le commodore Trichet, qui estimait n'avoir d'ordre à recevoir de personne, et qui surtout, n'en avait reçu aucun, avait pris la liberté de tirer un tuyau depuis le réservoir principal d'hélium vers les moteurs, afin d'éviter qu'ils ne s'arrêtent définitivement. La colonelle Merkel n'était pas d'accord avec ce genre de méthode artisanale qu'elle trouvait beaucoup trop dangereuse, mais elle faisait mine de ne pas savoir. Le vieux commodore n'en était d'ailleurs pas à son premier coup, car il avait déjà fait ce type de montage quelques mois auparavant pour siphonner les tonneaux de whisky. D'ailleurs, la major Lagarde, qui était la sommelière en cheffe, avait trouver la cave vide lors de sa nomination.

Des possibilités de solutions commençaient toutefois à voir le jour. Certains préconisaient un délestage massif. D'autres proposaient de s'unir pour tous souffler vers le bas. D'autres encore défendaient l'idée qu'il fallait souffler dans les hélices, qu'ainsi elles se mettraient à tourner, et que donc le ballon finirait par reprendre de l'altitude. C'était d'ailleurs la solution la plus communément admise, alors qu'elle semblait difficile à mettre en œuvre, puisque la plupart des passagers et tous les membres de l'équipage s'était déjà fait ôter un poumon pour soigner un quartier-maître grec.

En attendant, et sous la pression de la colonelle Merkel, qui avait suivi avec succès le régime Dukan, la consigne qui circulait était de procéder à un délestage. Chacun devait trouver des objets inutiles, que l'on pourrait jeter à la mer. On organisa alors une réunion où chacun devrait annoncer ce qu'il allait jeter à la mer, réunion à laquelle les passagers étaient invités afin qu'ils puissent juger à quel point l'équipage prenaient les choses en main.

- (Merkel) : « Moi, je n'ai plus rien dans ma chambre, à part mon sac de bigoudis que je garde au cas où je voudrais changer de coiffure, et quelques andouillettes AAA pour le petit déjeuner. Et puis j'ai déjà perdu dix-sept kilos avec le régime Dukan, alors j'ai accompli ma part de délestage. »
Bon, ça commençait mal...
- (Cameron) : « Moi, ça fait longtemps que j'ai jeté tous mes habits, ma montre en or, et mon portrait de la reine … je n'ai plus rien, à part mon string panthère auquel je tiens pour pouvoir rester correct devant les passagers. »
Aïe …. l'assemblée devenait nerveuse. Tout le monde se tourna alors vers le quartier-maître Papandréou : « Et toi tu as des affaires à jeter, tête de lard ? ... lui dirent-til d'un ton ferme mais paternel. Mais la réponse du quartier maître fût inaudible. Les tuyaux qui lui entraient de partout faisaient qu'on ne comprenait rien à ce qu'il disait.
- (Merkel) : « Il faut gue z'est lui gu'on chette à la mer! » dit Angela. Mais aussitôt on demanda à la colonelle de se taire. Furieuse elle repartit dans sa chambre. Le lieutenant Fillon pris alors la parole d'un ton satisfait : 
- « Nous, avec Valérie, nous avons trouvé plein d'objets à jeter...(nananère)...
- Ah !!
- ... une cannette de coca-cola encore pleine, une dinette pour chiots avec des niches, et un Astérix en peluche. Et ce n'est pas tout. Nous envisageons une contribution volontaire mais obligatoire des passagers ; certains possèdent des bijoux très lourds et ... » mais soudain, quelqu'un éclata en sanglots. C'était l'adjudant-chef Raffarin. 
- « Bouh, bouh, je veux pas qu'on jette mon Astérix à la mer, bouh, bouh ... » 
Tous furent pris de pitié et se mirent à pleurer. Mais le Commandant Sarkozy dit d'une voix rassurante 
- « Che serai très ferme, tout le monde il doit jeter au moins une affaire à la mer, mais je vous préviens tout d'shuite madame Merkel : che ne laisserai personne prendre à mes amis des peluches auxquelles ils tiennent par-dessus tout ! » 
Il s'était permis de dire cela car la colonelle était déjà sortie de la salle.


Puis il y eu un blanc. Personne n'osant prendre la parole, le commandant Sarkozy modifia l'ordre du jour. En réalité tous les problèmes étaient dus à une mauvaise conception du dirigeable au départ. Les moteurs n'étaient pas suffisamment puissants, et le quota de passagers trop important, et puis il n'y avait aucune restriction pour les individus obèses.... Il proposa donc une "règle d'or" qui redéfinissait les règles de conceptions des dirigeables, et même des ballons en général, ainsi qu'une nouvelle réglementation pour l'exploitation. « Mais en quoi cela-va-t-il résoudre nos problèmes présents ?» demanda quelqu'un naïvement. Tous les autres éclatèrent de rire... c'était pourtant simple !!! Il suffirait de décréter que la règle d'or serait rétro-active !...

Pendant ce temps, sur le Titanic, l'ambiance était totalement différente. Il y avait eu l'affaire des milliardaires qui n'avaient pas voulu donner leurs dollars, et qui mangeaient de plus en plus. Tout y passait : caviar, andouillettes A+ avariées du Hindenburg.... etc. IL faut dire que les frigos regorgeaient de victuailles, notamment du fameux "Magic Sandwich". Le Magic Sandwich était très apprécié, c'était une invention de deux fameux chefs cuisiniers new-yorkais : Goldman et Sachs. La recette était très complexe. La voici :

Recette du Magic Sandwich :
Faire une pâte à pain avec 1/3 de farine de maïs, 1/3 de son de blé, 1/3 de sciure de bois. Etaler la pâte. parsemer de billets de 1000 dollars les plus frais possibles (c'est pour pour la fraîcheur...). Plier le tout sept fois. Arroser pour faire gonfler (grâce au son, qui prend 20 fois son volume d'eau …). Ré-étaler, puis ajouter des andouillettes d'Europe. On préférera les andouillettes carrément B ou CC (surtout pas AAA). Cela permet d'utiliser les restes, et surtout, c'est meilleur pour le goût. Répéter l'opération plusieurs fois en ajoutant à chaque fois des abats qu'on aura bien fait faisander ainsi que de vieux restes de Magic Sandwiches. On découpe le sandwich en parts pour en faciliter la consommation. Ce sandwich peut se manger seul ou avec du caviar et du champagne.

Goldman et Sachs avaient eu un succès fou avec le Magic Sandwich et ils avaient obtenu un contrat juteux avec la compagnie d'exploitation du Titanic. Mais du coup, les passagers de première classe avaient pris énormément de poids et commençaient à avoir des malaises, des flatulences, et parfois des diarrhées. Pourtant, les docteurs Fitch et Moody ne s'alarmaient pas plus que ça et disaient souvent « il vaut mieux être riche et faire envie que pauvre et faire pitié ». Et puis le Magic Sandwich coûtait très cher, car il était l'objet de substantielles royalties à verser aux deux chefs cuisiniers. Donc il fallait bien les manger, on n'allait tout de même pas gâcher la nourriture !....

Grâce au Magic Sandwich, on avait réussi à apaiser l'humeur des passagers de première, car les repas étaient très longs, et pendant qu'ils mangeaient les gens oubliaient la situation dramatique. Mais du coup, il fallait aussi les occuper entre les repas. Il fut donc programmé des séances de cabaret l'après-midi : le "Magic Cabaret". Pour le Magic Cabaret, le commandant Bernanke se transformait en « Magic Bernanke ». Son tour de magie principal consistait à faire apparaître des billets de banques un peu partout, dans des chapeaux, sous les tables, dans les soutien-gorges des dames, et même dans les oreilles des gens. Vers 17h00, on projetait un film d'horreur : « Le crash du Hindenburg » Cela procurait des émotions et aidait à la digestion. Les spectateurs poussaient des cris d'horreur, et certains jetaient même des tomates.

L'amiral Obama assistait à toutes ces festivités. Un matelot entra dans le grand salon et vint discrètement lui dire : « Amiral, nous coulons ». L'amiral lui intima l'ordre de ressortir : « Matelot, retournez à vos quartiers et veillez à ne plus nous déranger pendant le Magic Cabaret. le Titanic est un vaisseau insubmersible conçu par les plus grands ingénieurs de la planète, et son équipage est largement à la hauteur des quelques avaries que nous traversons. Rompez ».

Pendant ce temps, on pouvait entendre des bruits sur le pont, et même des voix. C'était dans une langue asiatique, ... du mandarin, ... ou peut-être du cantonnais. Après le service des chambres et le déjeuner, les cuisiniers et le personnel chinois du Titanic était censés se reposer. Mais en réalité ils n'en avaient que faire et mettaient à profit ce moment pour travailler discrètement à leur projet : celui de se construire des canots de sauvetage. mais il fallait rester discret et être tranquille. L'après-midi était idéal, puisque tout le monde était affairé à regarder les tours de "Magic Bernanke" et la projection du film. Mais les passagers de quatrième classe, qui observaient tout cela de derrière les grilles demandèrent à un matelot «Que font-ils ?». - « Oh rien, probablement des canots pour si jamais le bateau coule, ... mais c'est inutile, puisque le Titanic est insubmersible ! » - « Ah !? ... »


Suite au prochain épisode.

Serviteur.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire